Rencontres

Bonnemazou Cambus

Racontez-nous votre parcours en tant que designers industriels puis architectes d’intérieur/designers.

Manuel fait ses études à l’ENSCI-les Ateliers (Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle) à Paris, dont il est diplômé en 1994. Il part à New York et travaille dans des agences de design industriel. Il rentre à Paris en 1996 et commence à travailler chez Habitat sur divers sujets puis devient responsable du luminaire. En 1998, il rejoint Habitat Angleterre dirigé par Tom Dixon. Agnès est diplômée en 1994 des Beaux Arts de Toulouse en design. Après plusieurs expériences dans des agences de design industriel, elle démarre une longue collaboration chez Christian Biecher chez qui elle s’occupera du design d’objet, du mobilier et où elle découvrira à ses côtés l’architecture d’intérieur. C’est en 2000 que Manuel et Agnès commencent à travailler ensemble. Leurs premiers projets sont très variés, de l’appartement à réinventer pour des clients privés, d’un corner pour une marque de fourrure installée au Printemps à un manège à remodeler pour le jardin des Buttes Chaumont… Nous avons ensuite fait beaucoup de magasins de vêtements (des grandes marques mais aussi des plus petites comme celle de Gordana Dimitrijevic rue de Seine que nous aimons tout particulièrement), des packagings pour Pierre Hermé, un kiosque pour les Monuments Nationaux ou encore un projet passionnant de corbeilles pour la ville de Paris…

Comment vous est venue l’idée de dessiner vos fameux « bijoux de porte » ?

Certains de nos amis venaient de créer leur marque d’objets ou d’accessoires. La liberté et les perspectives que cela leur offrait nous a donné envie de créer ce type d’entreprise.
Il fallait donc imaginer quelque chose qui soit suffisamment complet pour en faire une marque. Comme nous faisions beaucoup d’appartements ou de maisons pour des particuliers, nous arrivions chaque fois en fin de chantier à nous demander quelle poignée choisir. Les détails décoratifs et la notion d’ornement en architecture sont des sujets qui nous intéressent depuis toujours. Nous nous sommes donc mis à travailler sur ce sujet comme si nous le faisions pour un client.

Évidemment il semble difficile de réinventer la poignée de porte, tant l’utilité et la forme de l’objet laissent peu de place à l’imagination… Parallèlement nous avons visité des ateliers familiaux de haute technologie maîtrisant ce type de savoir-faire.

Ces rencontres passionnantes nous ont aidés a concrétiser notre projet et nous ont confortés dans la voie que nous avions choisie.
Nous voulions que cet objet fasse partie du projet. Il nous semblait intéressant d’offrir une large déclinaison de formes, de matières et de finitions que l’architecte puisse s’approprier… chaque petit détail doit être une surprise.

Aujourd’hui comment décririez-vous votre activité (profils de clients et typologie de projets) ?

Depuis trois ans, nous travaillons exclusivement sur notre marque.
Nous sommes avant tout designer, mais aussi artisan, commerçant et chef d’entreprise.
Nous vendons nos objets aux particuliers, aux architectes en France, mais aussi beaucoup à l’étranger. Nous dessinons beaucoup d’objets sur-mesure.

Quelle est la prochaine étape importante selon vous dans le développement de Bonnemazou-Cambus ?

Continuer comme on le fait. On avance à notre rythme, à notre échelle.
Nous n’avons pas de plan marketing mais les choses progressent et cela nous rend heureux.
Notre collection étant déjà très complète, de temps en temps nous ajoutons une forme ou une couleur, sans nous fixer de calendrier, nos choix sont spontanés.

Une envie de nous partager un projet fou que vous avez réalisé et dont vous êtes les plus fiers ?

Rien de fou ! Mais nous avons adoré dessiner des corbeilles pour la ville de Paris et un poêle à bois.
Découvrir des domaines, des industriels, des gens, c’est ça qui nous fait avancer !!
Top