ARTISTE PLASTICIEN

Martin Berger chorégraphie la matière et utilise la dynamique des gestes
et du corps pour imprimer, graver, figer le mouvement.

Ses toiles et installations sont rythmées par l’amplitude libre de mouvements, arrêtés ou mesurés, en courbes ou lignes. Reliefs, épaisseurs, superpositions et ruptures suspendent le temps. Martin opère par séries, et c’est dans la série Blue, couleur qu’il fabrique lui-même, que se sont façonnées les œuvres les plus emblématiques de son travail.

D’autres procédés multiples, photographie et huile, matière et mécanique, matière et bronze, aluminium et or sont autant d’aspects de son insatiable curiosité à arpenter l’inconnu, tant humain que spatial. Son travail, empreint d’un art décoratif qu’il affectionne et qu’il pratique en direction artistique dans le décor, abrite un regard ambivalent, entre esthétique et révélation de l’urgence de considérer notre espace d’accueil, terre et être, comme primordial.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Elles sont essentiellement supportées par une immense curiosité du quotidien, tant dans l’humain, son corps et sa volupté, que dans l’environnement avec toute sa fragilité naturelle. « Mon travail explore notre éphémérité, celle de notre société, face à la nature. Elle reprendra ses droits sur nous, car elle a toute sa raison d’être. Même durement écornée, elle résistera, et redémarrera sur une toile blanche. »

Comment avez-vous rencontré Collection Latil ?

C’est Anne-Sophie qui m’a convié à un dîner, dans un atelier extraordinaire, à l’image de son œil, de sa sensibilité. Ensuite ce fut un peu comme dans la chanson « Le Tourbillon » de Jeanne Moreau, on s’est observés, séparés, retrouvés et plus quittés.

Photos – ©Max Teste, ©Martin Berger, ©Stephan Julliard, ©Bruno Moyen.