PEINTURES SUR SOIE
POUR PROJETS D’EXCEPTION ET D’ÉVASION
Créatrice textile, Elo de la Ruë du Can transforme la soie peinte à la main en œuvres d’art exclusives
et intemporelles. Formée aux Arts Décoratifs de Paris en design textile et de vêtement, dessinatrice pour des maisons
de haute couture pendant dix ans, Elo de la Ruë du Can allie son approche du trait, de la couleur et du tissu
dans des soies peintes précieuses, uniques, à imaginer dans des intérieurs et des installations d’exception.
Et le textile devient peinture
Elo de la Ruë du Can est une artiste textile qui crée des pièces uniques en tissus peints à la main. Son travail se concentre sur la création de textiles naturels d’exception transformés en carrés de soie et objets de décoration à la colorimétrie vibrante. Ces œuvres, souvent comparées à des peintures, sont marquées par une approche méditative du geste pictural, où la couleur et la matière entrent en résonance. Chaque pièce reflète la singularité de son processus créatif et de sa palette chromatique.
L’artiste redonne ainsi au textile une place de choix dans l’art et le design, en élevant l’étoffe infusée de pigments à la fois doux et contrastés, au rang d’objets de collection. Ses créations transcendent la fonction utilitaire du support pour devenir de véritables œuvres d’art, portées, exposées, ou dévoilées dans des intérieurs rares et confidentiels.
Des œuvres à porter sur soi aux pièces de mobilier uniques :
le travail avec les designers
En plus de carrés de soies peintes dans lesquelles s’envelopper, Elo imagine des tissus sur mesure, à la demande. Elle peut habiller de ses soies peintes des intérieurs de boiserie, des portes de dressing, des assises ou des coussins aux motifs qui s’enchaînent. Elle réalise des paravents, intervient sur des abat-jours ou encore sur de hautes fenêtres avec des voilages uniques… Ici, le textile de l’artiste et l’objet doivent se nourrir, se complémenter, se sublimer.
Pour Elo de la Ruë du Can, le travail avec le tissu est source de recherche et d’innovation, de réflexion autour de la mise en valeur de l’objet final. L’enjeu est alors d’imaginer un support sculptural qui ne soit pas « châssis », mais véritable élément de la pièce dans « une trame de création bilatérale et simultanée entre le textile et l’objet ». Pour ces projets sur mesure, l’idée nait toujours de la rencontre avec son client, d’une envie visuelle, d’une envie de couleur, d’atmosphère. Elle part de cette discussion initiale pour faire des propositions concrètes sur dessin, et arrêter des choix de compositions et de gammes de couleurs.
Ce premier travail permet également de déterminer le support exclusif qui permettra d’atteindre le résultat visuel et sensoriel attendu, mais aussi les étapes précises de l’application des teintures. Comme une partition musicale, par laquelle chaque note, chaque teinte et chaque geste doivent s’enchainer avec assurance et précision, à main levée. En fonction de la destination de la pièce de tissu, les finitions sont réalisées à l’atelier, ou, dans le cadre d’une collaboration sur du mobilier, par exemple, cette étape revient à l’équipe du designer et au tapissier qui appliquera son savoir-faire et sa technique personnelle qui intégrera le textile à l’œuvre.
Croquis, geste chorégraphié, et force de la matière
Dans son atelier, Elo réalise à la main chaque étape de la création : croquis, préparation du support, application des teintures, étuvage, lavage, finitions… Ses textiles de prédilection, cachemire, laine et soie, principalement issus d’ateliers de tissage français, sont sélectionnés avec soin pour leurs qualités et interactions spécifiques avec les nuances et la lumière. La peinture sur tissu est une chorégraphie complexe. La couleur se diffuse dans la fibre, comme l’aquarelle crée des volutes dans une goutte d’eau, les gestes doivent être rapides et maîtrisés pour que les nuances s’entremêlent sans s’entrechoquer. Elo décrit ce processus comme un équilibre entre contrôle et lâcher-prise, où la matière a toujours le dernier mot. Une fois la peinture terminée, la soie est étuvée pour fixer les couleurs, puis lavée et prête à recevoir ses finitions.
D’un art japonais à la peinture sur soie française
Le yuzen, technique de décor de kimonos, utilise l’endiguement des couleurs par masquage pour créer des motifs floraux, géométriques, parfois d’une finesse proche de la dentelle. Une colle à base de pâte de riz permet de délimiter les zones qui recevront la couleur. Elo de la Ruë du Can a longtemps cherché à interpréter cette technique au mieux, à la transposer dans son travail et ses gestes issus d’un autre apprentissage et d’une autre tradition artistique, à la française. C’est cette maîtrise d’une technique ancestrale, appliquée à son envie artistique contemporaine, qui participe à la singularité du travail et des étoffes uniques qu’elle réalise sur mesure pour chaque projet. Même si l’artiste utilise le même croquis, comme un carton en tapisserie, chaque pièce finale aura une personnalité, une tonalité, une transparence et un jeu de couleurs différents de la suivante. La matière reste maître. L’alchimie de l’instant entre la diffusion des teintures dans les fibres, le geste de l’artiste et son environnement déterminent la profondeur, les superpositions, les échanges par capillarité entre les teintures et leur support.
Avec ses créations sur mesure, Elo de la Ruë du Can explore le dialogue, la symbiose entre la soie peinte et la matière solide qui permet de la tendre sans toutefois s’effacer derrière elle. Cette recherche mène à l’assemblage de la légèreté et de la force, de la transparence et de la compacité, de la tradition et de la modernité, avec des synergies de matières (bois, béton, soierie), de traditions (yuzen et artisanat d’art français), porte ouverte sur un nombre infini de possibilités.
Vous pouvez découvrir plus avant l‘univers
et le parcours d’Elo de la Ruë du Can sur sa page Rencontre.
Crédits : ©Franck Juery